La Thanatopraxie

Histoire


L’art de l’embaumement date de l’Antiquité…

Les Egyptiens pensaient que le cycle de vie se poursuivait après la mort et l’âme devait retourner au corps.
Le rôle de l’embaumeur était de donner au corps un état qui lui permette de bien accueillir l’âme à son retour.

L’embaumement était aussi pratiqué par d’autres peuples de l’Antiquité :
- Les Juifs enveloppaient les corps dans des draps imbibés d’huiles et d’épices.
- Les Romains lavaient les corps à l’eau chaude, parfois dans l’huile.
- Ces procédés avaient pour but de ranimer les corps au cas où la vie n’aurait pas totalement disparu.

Au Moyen Age, cet art connaît une très longue éclipse consécutive aux conquêtes ou seuls les personnages royaux avaient droit à quelques préparations.
Aux alentours de 1628, la découverte et la description de la circulation sanguine et du système artériel permettent de faire avancer cette pratique ancestrale qui deviendra une science exacte.
Les balbutiements de l’embaumement artériel incitèrent de nombreux scientifiques à rechercher d’autres méthodes améliorant l’aspect du corps.

Cependant il faudra attendre 1840, pour voir apparaître le premier procédé scientifique, technique simple d’injection intra-artérielle, antiseptique et conservatrice, mis au point par Gannal.
Nous devons donc à ce scientifique, la pratique moderne de conservation des corps.

Thanatopraxie


- Thanatos : dieu grec de la mort
- Praxie : du grec qui signifie idée du mouvement.

Ce terme date en fait, de 1994, année de la première épreuve de l’examen national sous l’égide des ministres de l’intérieur et de la santé.
De ces deux ministères dépendent l’ordre et la santé publiques.

Le thanatopracteur qui est donc le praticien de la mort, est lié par une éthique professionnelle.
Il intervient pour retarder la thanatamorphose, c'est-à-dire les transformations qui apparaissent après le décès.
Son action vise à réparer (accidents, blessures…), à transformer une apparence, celle du défunt, afin qu’il soit le plus proche possible de son apparence coutumière.
L’accomplissement de son art doit être irréprochable afin de satisfaire la famille endeuillée.
Grâce à cette pratique, la présentation du corps même prolongée est rendue possible.

En retrouvant le défunt dans un état de paix, le visage apaisé et détendu, la famille pourra commencer son travail de deuil sereinement afin que la vie continue.

Par cette intervention, nous oublions donc, et c’est heureux, l’époque ou nous, Pompes Funèbres, intervenions en catastrophe pour fermer prématurément le cercueil…